The Most Important Day Of My Life

C’était une belle journée : Inutile de le nier. Ce genre de journée où l’on voyait le ciel bleu s’étendre à perte de vue au-dessus de nous, sans l’ombre d’un nuage pour en cacher l’étendue, ce genre de journée où le soleil brillait d’un éclat bienfaisant, rassurant, réconfortant même, ce genre de journée où les cris des enfants s’entremêlaient avec le sifflement des oiseaux qui faisaient profiter à tous de leur talent, de leur joie contagieuse… Bref, c’était l’une de ces journées où il était impossible de ne pas être la victime d’une bonne humeur expansive et où personne ne semblaient vouloir afficher une expression mécontente. Une douce brise balayait doucement Konoha, faisant virevolter certaines feuilles ayant quitté la sécurité des arbres.

" C’est aujourd’hui!! " Mon sourire était omniprésent sur mon visage enfantin, il m’était impossible de tenir en place alors que mes parents commençaient tout juste à quitter la chaleur de leur lit. Je voyais ma mère, aux cheveux ébouriffés et au regard terrassé par la fatigue, me regarder avec une expression mitigée entre l’exaspération et l’amusement de me voir agir ainsi… mais comment aurais-je pu rester tranquille lors d’une journée aussi importante? J’avais déjà enfilée ma robe et mon kimono alors que les deux aînés n’avaient pas encore dédaigné commencer à se préparer. Mes longs cheveux rouges tombaient paresseusement dans mon dos et suivaient habillement chacun de mes mouvements alors que je consentais enfin à m’asseoir sur une chaise, sans cesser de sourire. Après tout! C’était aujourd’hui que je devenais Genin! Comment rester calme alors que mon rêve commençait à prendre d’avantage un air réaliste à mes yeux? Non… Réaliste, il l’avait toujours été, mais il commençait à prendre forme. Je ne pouvais que progresser désormais, régresser était hors de question. Pas après avoir mis autant d’effort pour atteindre la première étape…

Je regardais ma mère attraper un verre d’eau alors que Kyosei sautait sur mes genoux, le regard empreint de la même joie que moi. Je savais, il me comprenait… Il comprenait la situation et il avait aussi hâte que moi… Je le serrais contre moi avec affection alors que le chien de mon père venait introduire son nez sous mon bras pour me retirer une caresse que je ne pouvais lui refuser. Avec deux parents appartenant au clan Inuzuka à la maison, il était peu de dire que celle-ci ressemblait d’avantage à un zoo qu’à une demeure… Mais là n’était pas l’importance puisque c’était ainsi que nous nous plaisions. Entourés de ces animaux qui nous étaient plus qu’utiles… C’étaient plus que de simples clébards sans utilités. Ils étaient nos meilleurs alliés et amis, car après tout : Que serais le clan Inuzuka sans eux? Je passais distraitement mes doigts dans le pelage fournis et noir teinté de gris de Kyosei lorsque je me rendis compte que mes parents avaient, à leur tour, enfin acceptés de se préparer. Je me relevais précipitamment, oubliant l’espace d’une seconde Kyosei sur mes genoux. Celui-ci tomba sur le sol en me jetant un regard ahuri puis calqua sa course à mes pas pour ne pas me perdre.

J’entrais dans ma chambre pour attraper mes bas et mes sandales et sortis finalement de ma maison avec mes deux parents et leur animal respectif sur les talons. J’arpentais joyeusement les rues et ruelles de Konoha m’efforçant de ne pas courir pour me rendre à l’Académie. De toute évidence, ils n’étaient pas aussi pressés que moi de se rendre à destination et leur calme apparent arrivait à apaiser mes ardeurs… De toute manière, nous n’étions pas en retard et je n’avais aucune raison de presser le pas de cette manière. J’inspirais profondément pour me forcer à garder un comportement placide puis je me tournais vers Kyosei qui, sur ses courtes pattes, peinait à suivre mon rythme pourtant pondéré. Je lui décrochais un regard amusé puis l’attrapais pour le tenir dans mes bras, question de lui donner un coup de main.

Soudainement se dressa devant moi le bâtiment rouge qu’était l’Académie. Dans la cours, on voyait que déjà certaines personnes étaient présentes. Il n’était pas rare de croiser des connaissances ou même des amis dans ce genre de regroupement… Car après tout, les clans qui composaient Konoha étaient pour le moins sociables même si certains avaient tendances à être plus pointilleux que d’autres, leur donnant un air hautain qui me déplaisait généralement… Mais je ne parlais pas. Il fallait parfois savoir se taire et chercher des ennuis en allant m’en prendre aux clans « importants » du village m’était passablement inutile. Je me contentais donc d’avoir un avis personnel que je n’exprimais jamais. Chose fortement étonnante venant de moi non?

Alors que je posais le pied dans la cours, je reconnus sans trop de difficultés les étudiants de ma promotion accompagnés de leurs parents respectifs. Je reculais discrètement pour attendre les miens alors que mon regard cherchait activement un ami dans la cours. Au final, c’est une tête blonde qui attira mon attention… Kõta Sarutobi. Lui et moi entretenions une espèce de rivalité qui se définissait par l’envie à l’un d’être meilleur que l’autre… Nous avions, qui plus est, le même rêve de devenir Hokage… C’était la base de notre rivalité. Kõta était mon égal et j’osais croire que j’étais la sienne. Je ne savais trop comment les choses allaient se passer quant à la graduation qui nous attendais aujourd’hui, mais la présence de tous ces gens dans la cour était prometteur. Nous étions nombreux, c’était un peu surprenant… En relevant la tête orgueilleusement, je jetais à nouveau un coup d’œil à mon compagnon pour constater qu’il était simplement accompagné d’une femme ce qui me laissa un peu perplexe. Quel genre de père avait-il pour ne même pas venir avec son fils et sa femme pour une journée aussi importante que celle-ci? Encore une chance, il avait sa mère… Alors qu’un sourire moqueur, mais pas méchant, apparaissait sur mes lèvres, je m’approchais subtilement du jeune garçon pour lui adresser la parole. "Tiens… Kõta… Ça m’étonne de te voir ici… ", dis-je finalement sans grande méchanceté. Lui et moi n’étions pas ennemis. Ce n’était pas un sentiment de haine qui m’animait lorsque je le voyais, mais il était clair qu’il était hors de question que cette tête blonde arrive à me surpasser un jour où l’autre. Si l’un de nous deux devait obtenir le bon rôle, ça serrait moi bien entendu… Bien que si une menace doive être présente en ce moment, dans cette cours, elle était devant moi… Mais toutes menaces pouvaient être surpassées. Inutile de nier cette seule évidence… Non?

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Trop souvent tu en oubliais la chance que tu avais. Après tout, qu’avais-tu donc pour te plaindre? Tu avais une famille, complète qui plus est et heureuse. N’étais-ce pas la première des choses importantes à tes yeux? Personne n’y manquait. Tu n’imaginais pas, le temps d’une seconde, que cette « chance » pourtant tellement normale à tes yeux puisse avoir été refusé à quelqu’un d’autre. Après tout, bien que ce fut une façon enfantine de voir la situation, une famille était constituée normalement d’un papa, d’une maman et de, ou des, enfants. Comment aurait-il pu en être autrement? Certes, tu savais que certaines personnes avaient moins de chances que toi simplement par le fait que leurs parents étaient moins proches d’eux que les tiens l’étaient, mais de là à être complètement… absents? Effacés de leur vie? C’était difficile à concevoir. Pourtant, tu étais née dans l’après-guerre… Ne savais-tu donc rien des pertes que celle-ci avait laissées à ses pieds? Sur son passage? Les morts avaient étés nombreux et, chose certaine, les ninjas morts aux combats n’étaient pas que des âmes solitaires. Il y avait, dans leur rang, des pères et des mères de familles qui, en mourant, laissaient derrières eux femmes, maris et enfants… Tu ne t’étais jamais vraiment posé la question à savoir à quel point les gens avaient souffert de la guerre. Ce n’était pas comme si, rapidement comme ça, quelqu’un de proche de toi avait personnellement été atteint. Si?

Tu tenais toujours Kyosei contre toi à la manière d’une peluche, ses pattes de devant étant repliées sur ses avants bras et ses pieds pendant dans le vide, position relativement inconfortable à première vue. L’animal donnait des coups de pattes dans le vide pour tenter de trouver bêtement appuis pour s’assurer une meilleure position. Il leva son regard vers toi puis déposa sa langue râpeuse sur l’os de ta mâchoire avant de la léché avec une affection toute particulièrement canine, tu esquissas un sourire avant de finalement le déposer sur le sol où il se laissa tomber à ses pieds, assit droitement à la manière du fidèle compagnon qu’il était. Il regardait Kota qui, avant que tu ne lui adresses la parole, ne semblait pas t’avoir remarqué. Comme quoi, il ne te cherchait pas particulièrement. Peut-être même espérait-il que tu ne sois pas présente! Juste pour le plaisir de te surpasser enfin! Cette perspective te dégoûtait… Mais, encore fallait-il l’avouer, n’avais-tu pas pensé la même chose de lui? Tu te serais permise de lui remettre sous le nez bon nombre de fois cette défaite cuisante de sa part s’il n’aurait été présent aujourd’hui… Mais le destin avait voulus qu’il y soit et, par définition, vous vous retrouviez, une fois de plus, côtes à côtes… Comme les égaux que vous étiez.

"Eh oui Sakae, je sais que tu es contente que je sois aussi promus Genin.", si une part de toi avait espéré qu’il était là simplement pour se pourrir la vie, ce dernier espoir venait d’être anéanti par le commentaire de Kota. Bien. Au fond, il aurait été honteux que ton rival de « toujours » traîne ainsi de la patte derrière toi. C’était normal qu’il soit là en ce moment, te dis-tu pour te convaincre que le jour où tu le surpasserais arriverait… One day. Possiblement. Après tout, il n’y avait, à Konoha, pas de place pour deux Hokage et comme tu serais la prochaine, il était donc clair que tu le surpasserais un jour ou l’autre! Enfin, ainsi se tenait le fil de tes pensées. Tu le regardas t’adresser un sourire auquel tu répondis avec peu d’entrain, sans qu’il ne soit moins sincère pour autant. " Tu es supposé être mon "égal", j’aurais été déçue que tu ne sois pas promu oui! ", lui dis-tu finalement avec un regard amusé accompagné d’un clin d’œil pour le moins amical. Un peu plus loin, mais sans tout de fois l’être trop, tes parents discutaient avec de vagues connaissances sans que ta mère ne te quitte du regard. Tu le savais, elle te gardait toujours à l’œil même si, malgré ton âge, tu n’avais pas besoin d’elle pour te défendre. Du moins, contre ceux de la même génération que toi. Difficile de savoir ce qui arriverait, malgré ton caractère bouillant, si tu devais être confrontée à quelqu’un de bien plus vieux et bien plus fort que toi. Inutile de te prendre pour superman, tu n’avais pas la force, ni les techniques, ni l’agilité, ni la rapidité pour pouvoir tenir tête à quelqu’un qui te surpassait sur tous ces plans. "Tu sais c’est quoi la suite maintenant…? Je veux dire, ce qui va se passer après ça? ‘fin, tu comprends je suppose. ", ce n’était pas très clair de ta pars, mais ta question était pourtant simple. Avaient-ils l’intention de vous faire attendre dans la cours encore trois heures, ou une suite vous attendait?

Inutile de le nier, tu crevais d’envie de voir ce bandeau métallique briller sur ton front, fier preuve que tu avais réussis ce que d’autres avaient échoués et ce que certains ne connaîtrons jamais. Cependant, chaque chose en son temps. Non?

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Tu le savais, cette journée n'était que le commencement. C'est la suite que tu attendais avec fébrilité. Que se passerait-il après aujourd'hui? Tu t'imaginais déjà, enfilant les missions, montant de grades hyper rapidement pour, quoi, être Hokage d'ici à peine quelques années? Certes, tes pensées étaient idylliques et loin de la réalité. Tu savais qu'il était impossible devenir Hokage en l'espace d'aussi peu de temps et qu'il te faudrait plus que beaucoup de volonté et de motivation pour en venir à bout de ton rêve. Jusqu'à maintenant, beaucoup de concentration, un peu d'intelligence et de la détermination avaient suffi à faire de toi la meilleure élève de ta promotion aux côtés de Kota, mais cela ne serait pas toujours suffisant. C'était le talent qui comptait désormais. Si tu n'avais aucun talent dans les arts ninjas, tu pouvais déjà faire une croix sur ce rêve qui t'animait depuis toujours. Pourtant, tu n'avais pas peur. Tu croyais en toi. Tu réussirais, c'était dans tes gènes que d'être ainsi. Jeune prodige du clan Inuzuka? Pas forcément, inutile de t'enfler la tête... Mais il était impossible à tes yeux que tu échoues. Tu en rêvais depuis trop longtemps pour te révéler être finalement une jeune fille sans avenir, encore genin à cinquante ans... Tu ne voulais pas de ça, ni rien d'autre s'y rattachant de près ou de loin. Dans cinquante ans, ta tête serait gravée aux côtés de celles du Shodaime et du Nidame. Tu serais la prochaine. Sandaime Hokage? N'étais-ce pas trop beau, trop idyllique pour être réaliste? Surtout que ton premier combat t'opposait à Kota, c'était ton principal adversaire, celui que tu combattais dument depuis toutes ces années à l'académie. Non, le combat que vous meniez n'était pas physique, mais bien ... mental? Bref, le résultat était que si tu perdais contre lui, il te serait impossible d’accéder au grade de Hokage et, ça, c'était inacceptable. À la guerre comme à la guerre!

Tu ne savais pas s’il connaissait la réponse à ta question, mais tu espérais que lui. Aujourd’hui, vous n’étiez pas là pour vous déclarer la guerre, mais simplement pour recevoir cette promotion dont vous rêviez depuis tous ce temps. C’était tellement important à tes yeux que de recevoir ce bandeau frontal! Il changerait tout à ta vie. Tu jouais distraitement avec une mèche rougeâtre de ta longue tignasse en attendant la réponse du jeune Sarutobi. Tu étais nerveuse, stressée même, pourquoi pas. Tu te sentais fébrile et rien au monde n’aurait pu, aujourd’hui, détruire cette bonne humeur qui habitait ton cœur d’enfant. Non. C’était impossible. «Normalement on nous appelle par nos noms de familles, et on doit se présenter avec nos parents pour que l’on nous remette diplôme et bandeau frontal. Après... Il me semble qu’on nous prend en photo.», tu eu un léger pincement au cœur pour lui. Lui dont le père n’avait même pas daigné être présent… Peut-être était-il parti en mission? Tu l’espérais tout du moins… Ou peut-être que, en revenant chez lui avec sa mère, ils découvriraient un homme se foutant bien de son fils et de ses succès. Une théorie qui te donnait froid dans le dos… Mais autant ne pas approcher trop rapidement des théories abracadabrantes, tu ignorais tous de la vie de Kota. Votre relation ne s’était jamais vraiment étendue à ce point, vous laissant dans une relation qui s’arrêtait à celle de deux compagnons de classe. Rivaux. " Une photo? Pourquoi pas… Du moment que j’ai mon bandeau. ", chuchota-tu finalement à ton intention.

C’est à ce moment que l’on vous invita à vous ranger en ordre alphabétique, te permettant d’obtenir une place parmi les premières dans la ligne de jeunes nouveaux genins. Il y avait, comme promus, tout de sortes de nouveaux ninjas et tu te demandais ce qu’ils deviendraient avec le temps. Alors que toi tu deviendrais Hokage, que deviendraient les autres? Tu souriais sous le regard attendris d’Aemi & Hikozō Inuzuka, tes parents. À tes pieds, Kyosei se dandinait joyeusement, partageant ton impatience de manière peu subtile. Il leva son regard vers toi alors que tu lui faisais signe que tout allais bien se passer. Et tu le pensais. Cette journée, c’était la vôtre ; à tous les deux. Ensemble, vous aviez l’intention de briller, telle une unique étoile scintillant dans la noirceur de la nuit. Tu jetais parfois des regards curieux aux étudiants qui recevaient leur bandeau avant toi et prenait la photo avec leurs parents respectifs. Tu voulais être la plus forte, même si c’était un but complètement futile! Tu voulais montrer ta valeur, prouvé que l’on pouvait compter sur toi! Bien rapidement, tous les habitants du village comprendraient que tu étais digne de ce nouveau grade et que tu serais rapidement digne des prochains qui t’attendaient. Quand on nomma finalement ton nom, tu ne te fis pas prier. Tu avanças à ton tour accompagné de tes parents alors que tu adressais un sourire des plus… moqueurs, au reste de la classse. Tu savais avoir obtenus les meilleurs résultats de l’examen avec Kota et, bien que cela laisse de marbre certains d’entre eux, d’autres, revanche, n’aimaient pas vraiment passer dans ton ombre. Votre ombre. L’examinateur t’adressa un sourire chaleureux et te tendis le bandeau frontale de ton village en te félicitant pour tous les efforts que tu avais démontré au cours des dernières années, même si tu ne l’écoutais déjà plus.

Tu retournas brièvement ton regard vers tes parents alors que tu mettais, toute tremblante, ton bandeau sur ton front en le nouant en faisant attention à ne pas accrocher tes cheveux rouges au passage. Il aurait été bien désagréable pour toi d’avoir de la difficulté à l’enfiler. Ta crédibilité n’en aurait été que plus atteinte. Non? Soudainement, on te poussa vers le photographe avec tes parents alors que tu attrapais ton diplôme, le regard brillant d’excitation. Ta mère s’installa à ta droite et ton père à ta gauche et chacun déposa sa main sur tes épaules, tous souriant. À vos pieds, les trois chiens de votre petite famille étaient assis avec fiertés, Kyosei à tes pieds, la langue sortie, tout « souriant ». La photo fut prise et on vous invita à laisser place au prochain gamin à qui tu ne fis plus attention. Tu adressas un clin d’œil d’encouragement à Kota alors que tu attendais que tous aient passés. Quand ce fut le cas, un discours fut prononcé à l’intention des nouveaux diplômés de l’académie et une pluie d’applaudissement se fit entendre. Tu ne fus pas étonnée de voir Kota t’approcher à la suite et tu lui rendis sans trop d’hésitation le sourire qu’il avait pris la peine de t’adresser. « On est lâchés dans la course maintenant, restes à savoir qui la gagnera !», dit-il finalement. Tu hochas tranquillement la tête en le regardant puis tu jetas un coup d’œil à la mère de celui-ci en te demandant si, au final, il n’était pas arrivé quelque chose de plus grave à son père. Tu ne te souvenais pas l’avoir déjà vue, peu importe où et quand… et s’il n’avait simplement pas pu venir? Forcé par le destin? Destin cruel de surcroîts… Peut-être aurait-il été là, s’il aurait pu. Tu déglutis faiblement puis repris une expression plus normale qui se calquait d’avantage à tes traits. " Tu as intérêt à suivre le rythme si tu ne veux pas la perdre… Tu n’auras pas la victoire aussi facilement. Comptes-y bien! ", ton tons n’avais pas été arrogant ou quoi que ce soit, mais réaliste. Tu redoublerais d’ardeur, tu ne perdrais pas cette course sans t’être battus. Jamais.

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La relation qui vous liait toi et Kota n’était pas néfaste. Au contraire, elle vous permettait à vous deux de vous fixer un point à toujours dépasser, à donner toujours le maximum de vous-même, simplement pour ne pas être rattrapé et dépassé par l’autre, chose tout à faire inconcevable à vos regards d’enfants. Comment pourrais-tu, toi, Sakae Inuzuka, te laisser surpassée par le jeune Sarutobi? C’était là toute l’importance de votre relation. C’était une motivation… Parmi tant d’autres, certes, mais bien présente. Toi et lui partagiez le même rêve et, juste pour ça, cela avait fait de vous des rivaux. C’était sans parler de vos mentalités diamétralement opposées l’une à l’autre. Vous aviez, en tant que tel, tous les éléments parfaits pour maintenir ce combat qui vous opposait. Maintenant, il était officiel que tu faisais partie de la communauté ninja qui se chargeait de protéger le village, car, peu importe ce que les gens pouvaient en penser en voyant ton attitude, c’était l’une de tes priorités. Tu n’étais pas devenue ninja que pour crâner devant les autres, mais également, car c’était le meilleur moyen de protéger les habitants de cette maison qu’était à tes yeux Konoha. C’était pour tous ces gens que tu voulais devenir puissante, pas pour montrer aux autres à quel point tu étais cool et classe. Certes, tu ne le laissais pas paraître, mais c’était bien le cas. Sous ton tempérament bouillonnant se cachait une Sakae beaucoup plus calme et soucieuse des autres que ce que l’on ne voyait en temps normal. Oh, pas que tu te cachais sous une fausse apparence, loin de là, tu restais authentique à ta véritable personnalité, mais tu avais des motivations pour devenir ninja beaucoup plus profondes que la recherche de gloire… C’était pour cette raison que tu voulais devenir Hokage, surtout que, en le devenant, tu pouvais à tous que tu étais la plus puissante. Une pierre deux coups non?

Maintenant, la course était commencée, le coup de feu avait été lancé et ce n’était plus que chacun pour soi. Les retards à terre n’avaient pas leur place ici, ce n’était qu’une course que pour les meilleurs ou, du moins, ceux ayant le tempérament pour le devenir. Ceux qui voulaient réussir là où les autres avaient échoués et tu en faisais partie. Tu ne donnerais pas ta place, peu importe ce que l’on t’invitait à faire. Jamais tu n’accepterais la défaite. Tu te battrais, et c’était là ta plus grande qualité. Cette volonté sans faille qui te caractérisait, ce rêve auquel tu t’accrochais même s’il était encore loin et qu’il fut improbable que tu le réalises prochainement. Tu gravirais les échelons, comme on t’avait de nombreuses fois répétées qu’il fallait le faire. Tu deviendrais chûnin, puis jônin, puis anbu peut être même… pourquoi pas. Tu ferais tout ce qui était nécessaire pour devenir Hokage, mais, en attendant, tu pouvais encore te permettre de profiter de ta jeunesse. Il fallait juste se rappeler que c’était maintenant que la palpitante vie pour laquelle tu te préparais depuis tes sept ans commençait. Les missions, les combats, de véritables affrontements! Rien de comparable à ce que l’on t’invitait à faire contre tes congénères à l’académie. Des combats beaucoup plus grandios que ce que l’on t’avait invité à faire avec tes camarades de classes!

Peut-être même visiterais-tu le monde au cours de tes missions avec ton senseï! La preuve que tu avais ne serais-ce qu’une minime part de talent en toi était ce bandeau qui scintillait fièrement sur ton front, prouvant que tu avais réussie. Que tu étais officiellement genin! Honnêtement, cette journée aurait-elle pu être plus belle? Plus idyllique? Difficile à dire, elle semblait déjà parfaite. Tu voyais que tes parents étaient fiers de toi, c’était là ta première victoire. Doucement, Aemi passa sa main sur ta tête, caressant du bout des doigts ta soyeuse chevelure rougeâtre, t’arrachant un sourire. «T’as intérêt à ne pas rester dans mon ombre. Si l’un d’entre nous doit abandonner, ça sera dans plusieurs années !», bien entendu! Ton sourire s’élargit sous les paroles de ton rival, bien entendu! Pas une seule seconde tu avais prévue de rester dans son ombre, tu brillerais, tu le valais bien! Même si ça serait difficile, tu te retrousserais les manches et tu réussirais… Toi et lui étiez trop différents pour qu’il soit quelconque avantage sur toi. Il avait le côté sage et le comportement réfléchit qui te manquait, alors que tu possédais la fougue et l’impulsivité. Certes, vous vous complétiez bien au final! «On verra qui sera le plus fort.». Tu roulas des yeux en déposant ses mains sur les hanches avant de répliquer sans trop attendre. " T’attends pas à ce que je te fasse de cadeaux Sarutobi Kota! " . Le tout accompagné d’un sourire emplit de défis. C’est à ce moment que sa mère l’avertis qu’il fut temps de partir… En le voyant partir, tu attrapas Kyosei dans tes bras alors que ton père passait un bras protecteur autour de tes épaules, t’annonçant qu’il fut grand temps de retourner à la maison, célébré la bonne nouvelle… Bien sûr.

THE END

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