On est libre de croire qu'on est con...

Le son des cloches du Gion Soja fait écho à l’impermanence de toute chose. La couleur des fleurs sala montre bien il est vrai que la prospérité est promise au déclin. Les orgueilleux ne durent pas, ils sont comme un rêve dans une nuit de printemps ; Les puissants finissent par tomber, ils ne sont que de la poussière avant le vent. Il était clair que les puissants n'étaient pas ce qui intéressaient le jeune Sarutobi, voulant user des techniques avec une sagesse sans égale pour un Genin, il savait à l'avance que peu importe le nombre de jutsus appris... La paix n'existerait pas tant que le système ninja resterait en place. Alors, pourquoi vouloir devenir Hokage ? Parce qu'ayant conscience qu'aucune nation ne supprimerait les apprentissages aux techniques, il voudra tout faire pour atténuer les conséquences d'une éventuelle guerre. Telle était sa volonté, chaque jour il faisait tout pour mettre au point des améliorations sur son ninjutsu, ne manquant pas de s'instruire intellectuellement tout en contant dans un livre ce qu'il vivait. Bien que ses mots étaient encore d'une naïveté digne d'un jeune Genin, il était clair que ses pensées ne changeraient pas au fil des années à moins qu'une tragédie ne le frappe de plein fouet. Mais jusqu'à là, il reste persuadé d'une chose, il devait attirer l'attention pour finir en haut de la hiérarchie. Il écoutait bien entendu les préceptes de sa mère, en faisant usage chaque jour. Aujourd'hui nous le retrouvons dans la Forêt de la Mort en train d'affiner son ninjutsu, sa façon de se cacher ainsi que sa rapidité. Il n'avait pas d'adversaires mais en solo, il trouvait que même s'il avait du mal à se pousser dans ses derniers retranchements, il arrivait à quelque chose de concluant. Fallait-il encore qu'on le prenne dans une équipe, chose qui normalement devait bientôt se faire sauf si un imprévu se présente à lui. Le jeune Sarutobi transpirait, évitant de ployer sous l'égide de la fatigue qui se faisait de plus en plus imposante. Mais il n'abandonna pas pour autant, prenant ses entraînements au sérieux contrairement à d'autres Genin qui ne faisaient ce genre de choses qu'en de rares occasions. Mais au bout de quelques minutes de plus, il finit par s'écrouler sur une branche imposante d'un arbre, se trouvant bien à une dizaine de mètres du sol. Son cœur battait si vite qu'on aurait cru que notre jeune homme était en train de faire de l'arythmie. Au contraire, il était présentement question du résultat de son entraînement intensif e solitaire. Plusieurs arbres étaient constellés d'arbre blanche, nous voyons même certains trous encore fumant dans les gros végétaux suite aux attaques Katon du Sarutobi. Nous pouvions dire qu'il a enchaîné les attaque tactiques sur une durée d'une demie-heure, utilisant son ninjutsu durant plusieurs bonnes minutes pour combler cela. Remarquable.

Mais cons de croire qu'on est libre.

Le jeune Sarutobi était contre l'arbre, toujours en hauteur. Il respirait doucement, en sentant son souffle remplir sa poitrine et s’échapper par ses narines. L’inspiration était vigoureuse tandis que l’expiration, faible. La première était pleine de vie tandis que la seconde semblait liée à la mort. La forte inspiration venait toujours satisfaire le corps en proie de désir de devenir Hokage, chef de Konoha, mais un jour rien ne suivra l’expiration. L’air cesserait d’entrer et de sortir son corps. Même ses os finiront par se Mais son esprit ? Qu'adviendrait-il de lui ? Renaîtrait-il dans un cycle sans fin des vies et des morts ? Où se rendrait-il dans les Enfers, ainsi que le sanctuaire des âmes impures ? A moins qu'il ne réside dans un lointain sanctuaire, semblable à celui des morts comme le croyait certains paysans. Le jeune Genin ne pensait pas comme cela, il était clair que malgré ses ambitions multiples... son esprit naïf et enfantin n'était pas encore forgé de la sorte. Son subconscient en revanche pouvait fomenter ce genre de pensée. C'est alors que l'arrivée d'un homme le sortit de son imagination, l'arrachant brusquement au petit monde qu'il venait de bâtir. La personne responsable de cela ? Il ne pouvait pas lui en vouloir une minute lorsqu'il devina l'identité de ce qu'il pensait être "un intrus". Se relevant brusquement quand la silhouette de la personne s'était mieux dessinée, le jeune Genin tenta de rester sur ses deux jambes fatiguées. Il vouait un profond respect envers cet homme qui s'était présenté à lui comme ça. Une personne de cette trempe, on ne voyait pas cela tous les jours il est vrai, et c'est pour ça qu'il devait donner de lui la meilleure image qui soit. Il était extrêmement tendu face au Hokage deuxième du nom, et c'est normal. Il venait de lui parler, et bien que ses mots, Kõta les avait déjà intégré il annonça à voix basse: "Ma mère me dit la même chose... Mais je le sais rassurez vous Hokage-sama...!" Le jeune homme s'emmêlait les pinceaux, sûrement trop admiratif devant ce modèle shinobi dont l'expérience des combats n'était plus à prouver ? Oui c'était fort probable. Kõta ne pouvait que l'admirer de toute façon. La Sarutobi déglutit sèchement, préférant laisser l'Hokage prendre la parole en libérant des paroles assez bien construites.

Après quoi l'homme se mit à marcher dans la direction qui semblait être celle du village. Et instinctivement, le Genin ne put s'empêcher d'emboiter le pas. Mais il ne voulait pas passer pour quelqu'un de gênant, il se demandait aussi comment se fait-il que ce soit l'Hokage qui soit venu à lui ? Passait-il ici par hasard ou bien ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête alors qu'il n'avait suffit que de l'apparition de Tobirama pour provoquer ce brouhaha mental. Kõta prit la peine sur le chemin de récupérer certaines de ses armes, prenant dans sa sacoche une de ces pillules de chakra infecte afin de récupérer un peu de force. Se forçant à avaler la pillule médicinale, il finit par ramasser certaines armes et poursuivre les pas du Nidaime. Kõta ne s'était pas trompé, ils retournaient au village, et ils firent cela rapidement vu qu'il ne leur fallut que quelques minutes pour en arriver là. Atterrissant aux portes du village, c'est dans un léger dérapage que le Genin devança l'Hokage. S'arrêtant tout deux, Tobirama reprit la parole. Kõta serra les poings et une lueur d'ambition se façonna au milieu de ses yeux d'un cyan éclatant. Il admirait la façon dont l'Hokage se conduisait envers son village. Au bout du compte, Kõta comprit que sa mère avait demandé à l'Hokage d'aller me chercher. Pourtant je lui avais assuré que tout irait bien, je ne voyais pas où était le mal mais bon, il ne s'attarda pas plus que cela sur le sujet et finit par écarquiller les yeux quand il lui "imposa" une sorte de rendez-vous. Avait-il finalement trouvé son senseï ? Eh bien, nous pouvions dire que c'est le maître qui a trouvé son poulain afin de le former contre les vices hostiles à Konoha, au pays du feu. Le jeune homme frémit de tout son corps, les larmes lui monta instinctivement aux yeux. Il avait réussi à aiguiser l'intérêt de celui qu'il retenait comme un des véritables héros de la guerre des clans et de la première grande guerre. C'est sans attendre qu'il se hâta de rentrer chez lui annoncer la nouvelle à sa mère. Fondant en larme dans ses bras, les deux Sarutobi heureux de voir qu'il avait fait encore un pas de géant vers son but. Il était clair que Kõta allait se surpasser cette fois, car il allait avoir une seconde personne à satisfaire de par ses capacités de ninja.

Il passa sa soirée à montrer son excitation quant à se demander à quoi ressemblerait le lendemain. Oh oui, la naïveté de Kõta s'envolait petit à petit. Il gagnait en confiance à l'idée d'être formé par le Nidaime Hokage. Peut-être que grâce à ses apprentissages, Kõta pourra représenter son père à travers ses multiples exploits. Et puis, Tobirama Senjû n'était pas n'importe qui. Plus il y pensait, plus l'impatience montait. Il se leva à l'aube, déterminé, il savait qu'il le rencontrerait à l'endroit que le maître de Konoha avait dit. Avec de la chance ils retourneraient dans la Forêt de la Mort. Tel était le souhait de Kõta en tout cas. En attendant ils avaient rendez-vous aux portes de Konoha. Alors le Genin enfila son sweat, son jeans en plus d'autres vêtements en-dessous. Il ouvrit son armoire et prit sa sacoche qu'il attacha autour de sa taille, sacoche contenant ce qu'il fallait pour qu'un ninja puisse se battre au niveau des armes blanches. Et le plus important dans son armoire, qu'il ne tâcha pas d'oublier... Son bandeau frontal. Signature des ninja de Konoha envers qui il a juré fidélité. Après quoi le garçon sorti de chez lui en prenant soin d'écrire un mot qu'il laissa sur la table de la cuisine. Mot destiné à sa mère pour la prévenir qu'il était entre de bonnes mains. Fermant délicatement la porte, il sauta sur un toit en contemplant quelques secondes le village de Konoha baignant dans la couleur orangée du voile céleste. Respirant profondément il se tourna vers le Mont des Kage. Pointant du doigt l'espace libre à côté du Nidaime il sourit en libérant de ses fines lèvres: "J'aurai ma place moi aussi...!" Et c'est sur ces paroles qu'il s'éclipsa rapidement, sautant de toits en toits avec énergie, en profitant pour faire des acrobaties amusantes. C'est en peu de temps qu'il arriva aux portes en effectuant encore un dérapage contrôlé levant un voile de fumée. Il y était, et le fait de s'être présenté à l'aube soulignait bien sa détermination de fer.

On est libre de croire qu'on est con...

Titanesques tels les nuages qui surplombent leur tête, puissants tels le vent qui fracasse le moindre obstacle et discret tels le soleil qui des cieux se cache avec toujours la même grandiloquence. Il n'osait respirer quand le grand homme se montra enfin. Il n'avait pas attendu bien longtemps pour voir finalement le second Hokage. Il restait toujours bouche-bée quant à l'apparition du ninja dont l'expérience des combats n'était plus à prouver. Il était clair que Kõta voulait en savoir d'avantage sur le maître de Konoha, après tout... il allait être jaugé par son idole, rien de plus normal. Il s'échauffait les mains avec une certaine excitation au fond des yeux, un large sourire arborait son visage montrant son empressement et sa détermination. Il écoutait encore les paroles du Nidaime, les buvant sans rechigner, ne faisant preuve d'aucunes hésitations. Ses rêves d'enfant allaient finalement se réaliser, il allait y mettre tout son cœur pour satisfaire les attentes de sa mère et de son futur maître. Tout ce qu'il avait fomenté depuis qu'il était enfant, tout ces desseins sans profondeurs mais amplis d'une volonté de fer, tout cela allait devenir concret. Toutes ces années d'entrainement, d'acharnement pour aiguiser l'intérêt d'un des ninja supérieurs du village. Et c'est le Nidaime Hokage qui est venu à lui. Comment un enfant comme lui ne pouvait pas être hyperactif à l'idée de voir que son nindõ allait prendre un réel sens, que ce sens venait de chambouler sa vie. Et si cela ne suffisait pas, à la fin des paroles de l'Hokage, Kõta tenta de prononcer une phrase qui fut bousculée par les hésitations. Il finit tout de même par couper les lianes qui le retenaient à cette gêne: "Kõta... Je m'appelle Kõta Sarutobi vous savez..." Peut-être le savait-il, mais s'il pouvait l'appeler par son prénom, cela lui procurerait un double sentiment de réconfort. Comme une sorte de base à la relation de professeur et d'élève. Mais après cela il se secoua la tête rapidement avant de prendre la décision de montrer son assurance. Il fallait bien, et puis oui, il avait des questions pour son futur senseï. Bien qu'un peu timide, il prononça clairement: "Vous permettrez que je vous appelle "Tobirama-senseï"...?" Une simple formule de politesse au cas ou, mais le fait est que les piliers de leur relation maître à élève devaient s'imposer, et quitte à faire cela avant l'entrainement, cela pouvait bien se faire maintenant. Le Genin gagna nonobstant un sourire aux lèvres en ajoutant: "Où allons nous commencer ?" Le Sarutobi montrait désormais une sorte de dynamisme matinal encore rarement eveillé, il était normal qu'en cette occasion il finisse par dégainer cet état d'esprit. Peu importait l'heure, peu importait son état de santé, il était prêt à tout pour renforcer ses ambitions. Il était rare de voir autant de jeunes comme lui de nos jours. Se vanter d'avoir l'Hokage en sensei n'était certainement pas son but. De toute façon, ce n'est pas comme s'il avait persévéré chaque jour de son existence pour en arriver là. Regardant l'Hokage, sa dernière question visait à lui montrer son impatience, combien de fois pouvions nous le souligner ? C'était le sentiment dominant dans le Genin.

On est libre de croire qu'on est con...

L’attitude de l’Hokage à l’égard de Kõta était assez imposante. Il savait se faire respecter, inutile de le nier. Kõta s’écrasa aussitôt quand l’homme du clans Senjû annonça clairement qu’il se fichait de son prénom, c’était direct mais franc. Mais nier un prénom était ignorer l’identité même du ninja que l’on avait en face de nous. Kõta ne voyait pas les choses comme ça, heureusement, sinon il aurait contesté le chef du village en face de lui. A la place, il se contenta de maintenir un regard un peu plus confiant, croisant celui de l’ombre du feu. Il l’admirait, c’était une chose, il voulait partager son ambition de protéger chaque habitant du village car il était né pour ça au fond. Il débordait d’impatience, prêt à faire ce que l’Hokage voulait. Ignorant d’un côté ce que ce grand homme attendait de lui, il savait néanmoins que l’ambition et la motivation étaient les deux premières choses à mettre en avant. Et il était clair que ce qui émanait du Genin n’était guère de la fausse motivation, tout était forgé chez lui. Il pouvait remercier sa mère, ses amis et cette Volonté du Feu qui anime le clan Sarutobi & le village de Konoha. Car c’est grâce à tout cela s’il était devenu le jeune enfant qu’il est aujourd’hui, le jeune Genin talentueux du village. Telle était sa volonté, Kõta avait eu le feu vert pour appeler cet homme d’une appellation respectueuse: Tobirama-senseï. Et tel était le respect qu’il lui devait à présent, il continuera de l’appeler de la sorte. Et bien conscient que la politesse dont il faisait usage envers son nouveau maître était la même qu’il devait voué au village, le jeune Sarutobi l’approuva. Il le savait bien, mais ça aussi il n’allait pas le préciser non plus. Nonobstant, il restait attentif à ce qu’il disait. Ne perdant pas de vue la raison pour laquelle il avait attiré l’intérêt de Tobirama Il lui demanda aussitôt de le suivre, et c’est ce que fit le jeune homme sans rechigner. Ils visitèrent les rues inanimées, le silence s’imposant de plus en plus, ce dernier fut aussitôt brisé par la voix du Nidaime Hokage. Trouver une raison d’être un ninja ? Il en avait une, il fallait jsute qu’elle se développe et qu’elle s’épanouisse au fil du temps. Bien qu’il savait ce qu’il voulait, il savait tout aussi bien la façon dont ses ambitions se développeraient petit à petit. Il prenait petit à petit conscience du travail mis en place pour avoir maintenu la paix durant toutes ces années. Il était prêt à reprendre le flambeau le jour où Konoha aura besoin de lui et du talent de la nouvelle génération. Telle était sa volonté indiscutable. Il n’avait pas le temps de parler tellement son maître prononçait des paroles imprégnées d’une grande puissance. Le regard toujours aussi admiratif envers Tobirama, ce dernier lui annonça alors le début de l’entrainement. Cette première étape, Kõta l’avait remplie en partie de par sa promotion au rang de Genin, meilleur élément de sa promotion avec Sakae. Il était prêt à tisser des liens avec les villageois, se faire connaitre, inspirer la confiance, transmettre la confiance. L’Hokage lui formula clairement le fait que le jeune garçon n’ait pas à revenir quand ceci sera fait. Et une fois qu’il se retira, Kõta serra son poing, assez confiant... Il dégluti puis annonça: «C’est parti... Tout ce joue maintenant.» Son avenir entre les mains de Tobirama allait se jouer sur sa prestation. Il allait donner le meilleur de lui même quitte à dépasser son seuil de tolérance. Le commencement...

THE END